Coudovap : passons à la pratique
On finalise l'étude car... cinq modélistes nous l'ont demandé !
Voici déjà une vue de la gravure, à peu près définitive : nous avons ajouté les bielles motrices et d'accouplement car vous nous l'avez aussi demandé, ce qui permet de traiter les rhumatismes de la bielle d'accouplement non segmentée, et l'anorexie des bielles motrices basse pression.
Nous sommes allés rendre une petite visite à notre nouvelle copine, une sympathique  fraiseuse à commande numérique Haas Mini Mill à laquelle on s'attache rapidement.
Voici un premier jet des quatre pièces de la grappe : deux flasques à contrepoids, un martyr de guidage et une clef plate.
Reste bien entendu à les ébavurer et quand nous passerons à la série, quelques cotes seront modifiées.

Ce premier essai a été riche en émotions et en enseignements, nous vous le décrivons sur cette nouvelle page de conversion.
Il nous a au moins montré plusieurs erreurs à ne pas répéter, mais qui semblent tout à fait évitables.

On refera un nouvel essai dans les prochaines semaines, bien entendu...

Le retour de Coudovap
Il est rare que nous acceptions ce genre de chantier, mais cette fois on a dit d'accord : l'un de vous est en plein montage de son kit AMF'87 de la 3.242 A1 et nous allons assurer la conversion de son modèle avec des roues normalisées et conformes.
C'est l'occasion de voir de près un kit de cet artisan sympathique !
N'attendez ici aucune critique de ce modèle qui a le grand mérite d'exister, mais une opération de reprise qui nous amuse en attendant le réassort de nos roues de tender et de l'essieu arrière du bogie arrière.
On voit ici à droite la version Proto'87 de notre train de roues.
Sur ce chassis non suspendu, cette norme serait déraisonnable car le modèle ne supportera aucun gauchissement de la voie.
Par contre, lui ajouter un Coudovap serait amusant, non ?

A propos de conversion au Proto'87, en plus d'ajouter une suspension isostatique Isovap, comme nous l'indiquions dans une brève de 2021, il est nécessaire de désolidariser la bielle d'accouplement en trois tronçons indépendants sinon la suspension sera inopérante.
Pour revenir à Coudovap, voici un extrait de plan montrant l'essieu moteur avant où on voit parfaitement la forme de l'essieu coudé.
On y voit aussi un autre point fort original de cette machine : regardez le calage des roues !
Dans la plupart des machines françaises, la roue de droite dans le sens de la marche est en avance de 90° sur la roue de gauche, mais ici c'est l'inverse...
Je cherchais depuis longtemps un contre-exemple, le voici !

Un plan d'ensemble du mécanisme intérieur montre rapidement que la coulisse ne saurait être fonctionnelle en HO, car entre la contre-manivelle de l'essieu moteur 3, un levier de relai extérieur / intérieur et un levier d'inversion ajoutent de nombreux jeux fonctionnels hors d'échelle, l'ensemble ne bougerait donc pas du tout.
On se contentera donc d'imaginer que la machine est au point mort et la bielle qui passe au dessus de l' essieu moteur ne sera pas représentée.
La suite, par contre, pourquoi pas ?
Voici un petit croquis du transkit que nous proposons.
Attention : avec ce transkit, il faut respecter le rayon d'inscription de la machine réelle sinon ça touchera de partout !

Pour la fabrication que nous envisageons soit quatre exemplaires dont un prototype, nous ne ferons pas de fonderies particulières mais la glissière, la bielle motrice et la crosse de piston seront constitués d'empilages de pièces gravées.
Le transkit est contenu dans un caisson qui s'insère entre les longerons, en remplaçant les entretoises filetées d'origine par nos écrous soudés, dont le filetage est porté pour l'occason à M2.
Le fond du chassis doit être échancré pour laisser passer l'essieu coudé et la bielle motrice, sa fixation avant doit être remplacée et l'entretoise supérieure au niveau de l'essieu moteur avant ne peut plus servir à la fixation de la chaudière - je ne suis pas sûr que ce point soit nécessaire, je n'ai pas détaillé davantage ma lecture de la notice AMF.

Voici la cinématique proposée.
Le fraisage CNC des masses de l'essieu coudé, du guide de montage et de la clef plate est en cours.
Nous finalisons aussi la gravure, qui part en production avec le Coudovap de la 1.230K et plusieurs autres bricoles.
Nous n'avons pas la certitude de passer avant la fermeture estivale de notre sous-traitant, donc délai de disponibilité et prix encore inconnus !
Voilà, encore une fois aucun jugement de valeur dans cette page mais juste le plaisir de relever un petit défi, contactez-nous si vous êtes intéressé.

De nouvelles roues pour la 3.040TA
Les moules des rayonnages de ces roues étaient nos premières fabrications dans cette collection.
Bien fatigués et pas encore passé aux normes constructives de nos productions actuelles, ces moules viennent d'être refaits avec de nouveaux modèles maîtres.
Une année se passera sans doute encore avant la sortie du modèle REE, mais nous pouvons déjà confirmer qu'elles seront adaptées, si ce n'est les habituelles questions d'axes et de manetons que nous verrons bien quand ces arlésiennes seront disponibles.
Trois nouveaux rayonnages donc :
- 51301R : Essieu M3
- 51302R : Essieu M2
- 51303R : Essieu M14

 

 

Et voivi donc le train complet dans sa nouvelle version.

Conversion 230 : la P8 Fleischmann
Cette locomotive a été reproduite par tous les industriels allemands et cette Fleischmann, pour certains, n'est plus au standard actuel.
Cette locomotive, avec ses boudins compatibles Märklin, est plutôt encline à prendre les tirefonds pour une crémaillère.
Nous vous renvoyons sur cette nouvelle page de conversion pour les détails et le mode opératoire, disons juste ici que la contre-manivelle pose un défi particulier.

Pas facile d'apporter un logement carré de cette taille, 1.4 mm de côté, sur nos roues...
Quelques gribouillages plus tard, suivis de quelques coups de manivelles sur le tour et la fraiseuse, et voici nos manetons menants dédiés aux contre-manivelles Fleischmann !
A traiter aussi, le choix des axes pour les roues motrices.
Ceux d'origine mesurent 2.00 mm de diamètre et donc moins que la portée de chassage de nos roues : la résolution de ce point passe par notre méthode la plus simple : les axes Miquado !
Nous en savons maintenant assez pour constituer le train, et voici les roues préparées.
Nous passons sur le montage des demi-axes sur nos roues, déjà montré dans d'autres pages.

Retour à l'outil Quadra pour le montage désormais classique avec calage à 90°.
Comme on doit monter sur le chassis, les bagues de l'outil ne passent pas et il faut utiliser les deux guides sans plaque fournis également dans la gravure.
Les essieux moteur M1 et M3 utilisent les manetons standard, mais l'essieu M2 a été réalésé à 2.39 mm, il faut utiliser nos nouveaux faux manetons avec portée augmentée.

Essai en digital
La solution la plus simple pour cet essai est de pousser le chassis avec les deux bielles d'accouplement et rien d'autre.
On remettra les frotteurs après en les réglant pour un appui raisonnable sur la face interne des bandages.
On peut aussi réinstaller maintenant le bloc cylindre avec les bielles motrices et la distribution mais attention, la contre-manivelle ne s'installe pas toute seule, il faut la convaincre du bien-fondé de l'opération...

On reprend le montage utilisé précédemment pour chasser la contre-manivelle dans notre maneton menant, une scène d'une rare violence sauf si ce maneton est correctement usiné...
Et enfin, on remet la machine sur ces pattes car elle peut reprendre du service !
Attention, comme toutes les machines de votre parc qui sont vraiment en norme de roulement RP25-88, il faut la faire circuler uniquement sur des voies respectant les normes en vigueur en évitant les germanismes excessifs et autres ornières d'appareils de voie ultra-larges.
La norme, c'est la norme et comme la signalisation ferroriaire, l'agent lui doit une obéissance totale !

Réassorts de roues
Petit démarrage des 040D ex G8 avec ce premier réassort qui nous fait bien plaisir.
Tout aussi intéressant, la fin d'une exception mérite d'être mentionnée : les fonderies des roues de 4.141TA sont désormais alésées au diamètre standard de nos productions de "grandes" roues motrices, soit 2.39 mm pour chasser un bout d'axe de 2.40 mm.
L'exception visait à équiper une machine Jouef, ce qui ne convenait pas au modèle Fulgurex par exemple.
Depuis, une nouvelle mouture de ce modèle a été produite en 2016 et un joli modèle en métal "grand public" a été produite par Modelbex, démolie par Eric Beitz bien entendu pour des motifs stupides.
Quatre modèles pour un original, c'est usuel pour une machine connue et notre exception n'a plus lieu d'être.
Si votre machine a des axes de 2.00 mm, vous pouvez utiliser nos axes Miquado sans sacrifier l'aspect des bouts d'axe à l'échelle sur nos roues.