Le 08 Janvier 2021
Suspension isostatique et forum immodéré
Sur un forum qui nous interdit de répondre, jcroche74 compare deux solutions pour suspendre un chassis de locomotive à quatre essieux couplés :
Solution 1 : un essieu fixe au niveau de l’essieu arrière (essieu N° 4) qui sera l’essieu motorisé de la loco, deux essieux suspendus (essieux 1 et 2) avec bras oscillant, un essieu N°3 sur le principe de la suspension négative.
Sur un forum qui nous interdit de répondre, jcroche74 compare deux solutions pour suspendre un chassis de locomotive à quatre essieux couplés :
Solution 1 : un essieu fixe au niveau de l’essieu arrière (essieu N° 4) qui sera l’essieu motorisé de la loco, deux essieux suspendus (essieux 1 et 2) avec bras oscillant, un essieu N°3 sur le principe de la suspension négative.
Solution 2 développée par Eric Verdebout sur son site Apogée Vapeur, l’essieu fixe motorisé est l’essieu N°3, les deux essieux suspendus avec bras oscillant restent en position 1 et 2, l’essieu N°4 est en suspension négative.
Parmi ces deux solutions, quel serait la meilleure ?
(Dessins cités : jcroche74)
Parmi ces deux solutions, quel serait la meilleure ?
(Dessins cités : jcroche74)
141TC pense que l'essieu moteur doit être le plus au milieu possible, alors que Loustic et moi-même préfèrons reporter le poids de la machine sur le plus grand empattement possible, donc la solution 1.
Voici pourquoi je suis d'accord avec Loustic.
Si la place manque pour installer le réducteur dans le foyer tout à l'arrière de la machine, il m'arrive de le déplacer sur l'essieu 3 comme dans la solution 2 mais sinon j'applique la solution 1.
Voici pourquoi je suis d'accord avec Loustic.
Si la place manque pour installer le réducteur dans le foyer tout à l'arrière de la machine, il m'arrive de le déplacer sur l'essieu 3 comme dans la solution 2 mais sinon j'applique la solution 1.
Sur l'essieu menant, on limite le jeu latéral.
Comme l'essieu avant pose le plus de problèmes d'interférences (crosse de piston / maneton), son jeu latéral doit aussi être aussi limité que possible.
Les autres essieux ont un débattement permettant l'inscription en courbe au rayon minimal souhaité.
L'essieu menant à l'arrière augmente un peu le jeu latéral des essieux 2 et 3 et le porte à faux à l'avant, mais ce n'est en général pas grave.
Comme l'essieu avant pose le plus de problèmes d'interférences (crosse de piston / maneton), son jeu latéral doit aussi être aussi limité que possible.
Les autres essieux ont un débattement permettant l'inscription en courbe au rayon minimal souhaité.
L'essieu menant à l'arrière augmente un peu le jeu latéral des essieux 2 et 3 et le porte à faux à l'avant, mais ce n'est en général pas grave.
Seconde interrogation de jcroche74 :
Dans sa fiche technique « La conception des chassis », G. Huet écrit au sujet des bielles d’accouplement articulées qu’il n’est pas favorable aux bielles articulées sur manetons avec quatre essieux mais plutôt s’orienter vers des bielles articulées entre elles au niveau des chapes comme sur les vrais locomotives.
(...) j’aimerais comprendre techniquement pourquoi cela ne fonctionne pas avec la première solution et cela marche avec la seconde.
Dans sa fiche technique « La conception des chassis », G. Huet écrit au sujet des bielles d’accouplement articulées qu’il n’est pas favorable aux bielles articulées sur manetons avec quatre essieux mais plutôt s’orienter vers des bielles articulées entre elles au niveau des chapes comme sur les vrais locomotives.
(...) j’aimerais comprendre techniquement pourquoi cela ne fonctionne pas avec la première solution et cela marche avec la seconde.
Loustic écrit qu'une bielle d'accouplement en un seul morceau peut fonctionner si les jeux aux manetons sont de 0.2 mm au rayon, soit 0.4 mm.
C'est exact, pour autant que le jeu vertical des essieux soit inférieur à cette valeur.
Lui-même utilise une bielle d'accouplement en quatre tronçons sur sa magnifique 141R mais n'indique malheureusement pas s'il sectionne au niveau des manetons ou aux chapes d'articulations réelles.
C'est exact, pour autant que le jeu vertical des essieux soit inférieur à cette valeur.
Lui-même utilise une bielle d'accouplement en quatre tronçons sur sa magnifique 141R mais n'indique malheureusement pas s'il sectionne au niveau des manetons ou aux chapes d'articulations réelles.
Sur cette question qui n'est pas triviale, chaque approche a ses avantages et ses inconvénients.
Sectionner au niveau des chapes réelles est plus élégant mais rend leur réalisation plus compliquée avec trois épaisseurs au moins et sept jeux cumulés entre les essieux extrèmes au lieu de quatre.
Sectionner au manetons comme nous le faisons est plus simple à réaliser, mais du coup l'épaisseur des bielles au niveau des manetons est réduite de moitié.
Sectionner au niveau des chapes réelles est plus élégant mais rend leur réalisation plus compliquée avec trois épaisseurs au moins et sept jeux cumulés entre les essieux extrèmes au lieu de quatre.
Sectionner au manetons comme nous le faisons est plus simple à réaliser, mais du coup l'épaisseur des bielles au niveau des manetons est réduite de moitié.
