3.040 TA - Les fonderies prototypes
- Présentation , Réserver , Versions .
- Montage : Chassis prototype , Premières fonderies , Distribution , Boîtier NEM362 , Roues , Galerie .
- Télécharger : Notice , Eclatés .
Les premières fonderies de la 3.040 TA arrivent...
Cette page vous montre les fonderies de cette machine dans leur version prototype et leur montage sur la machine d'étude de volumes que avions présentée en Mars dernier, nous présentons les fonderies montées à Gennevilliers en attendant les décolletages.
Fonderies du chassis
Passons au montage des fonderies pour valider leurs volumes et la facilité de montage - disons de suite que certaines pièces sont petites et qu'il vous demandera du soin et de la patience!
Mise en garde importante : les pièces prototypes sont des copies conformes de nos modèles-maîtres, donc toutes sont surdimensionnées du facteur de retrait que créera le tirage final. Certains ajustements sont donc nécessaires dans cette version alors qu'ils ne seront pas utiles pour la version de série, d'autre part nous modifions nos dessins à mesure du montage pour faciliter le vôtre.
Un second chassis a été construit au même niveau que le premier pour notre machine d'étude en version SNCF. Dégrappage du levier de renvoi du frein. Je sépare les pièces bronze au disque diamanté jusqu'à l'entaille presque complète, en lubrifiant le disque à l'huile de coupe (l'Octant par exemple). Séparation finale au doigt ou à la pince coupante, en tenant bien la pièce pour lui éviter de traverser l'atelier... La notice comprend l'éclaté de chaque grappe pour identifier les parties à conserver, ici les tenons cylindriques. |
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Voici la même pièce en place, présenter la caisse avant de la souder car un léger déplacement vers l'avant des mortaises peut s'avérer nécessaire pour le passage des caissons arrières sous la soute à combustible. Montage des fûts de tampon. Les boisseaux décolletés ne sont pas encore disponibles, donc on y reviendra. On peut souder au fer mais à la SRE c'est très rapide puisque le geste les maintient facilement en place. |
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Les boîtes d'essieux sont très précises mais il peut arriver qu'un grain vienne de moulage sur les surfaces en contact, on l'élimine à la lame de scalpel sans que la lime ne soit nécessaire. Ne rayez pas les surfaces inutilement et contentez-vous de ces légères corrections, de toute manière les essieux viennent montés dans le kit donc elles seront déjà prêtes. |
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Si vous avez soudé les longerons à la SRE aussi parcimonieusement que nous, renforcer le bas des glissières pour ne pas les abîmer lors du réglage. Chanfreiner l'entrée des glissières pour faciliter l'introduction des boîtes d'essieux, un chanfrein à 45° sur plusieurs dixièmes est bien utile. |
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Limer jusqu'au glissement gras des boîtes d'essieux, par très petites passes identiques sur les deux faces de chaque boîte. Ainsi vous maintiendrez l'entraxe des essieux, cote très importante qui conditionne le bon fonctionnement de l'embiellage. Le glissement gras est obtenu quand la boîte descend par elle-même au fond de la glissière - surtout pas plus de jeu ! N'oubliez pas que l'essieu 3, entraîné par le moteur, n'est pas suspendu ! |
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Casser légèrement l'angle des glissières pour éviter le frottement au fond des boîtes, quelques centièmes suffisent ! A ce stade les boîtes sont réglées, vous aurez alors monté les essieux et le réducteur mais nous n'avons pas encore les décolletages pour le montrer. Noter l'apparition d'une vanne sur le côté du cendrier. Vous montez les supports de distribution comme décrit sur cette page. |
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Pour valider ces nouvelles fonderies nous avons posé la glissière et le support de distribution. Le support est soudé des deux côtés, rendant les deux premiers supports solidaires et démontables. La glissière est soudée à l'arrière, soudure à l'argent nécessaire à ces étapes, mais elle est insérée à l'avant pour que cylindres et supports restent indépendants. |
Chaudière et tablier
Les fonderies sur la chaudière épousent précisément son galbe dans la version de série, mais les modèles-maîtres et prototypes sont un peu surdimensionnés donc notre chaudière prototype l'est aussi. Montage du dôme, de la cheminée et de la sablière. Sur la porte de boîte à fumée on voit que la lanterne est fixée sur son support comme en réalité. |
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La soupape et les bouchons du foyer. Les pièces les plus importantes sont soudées avec un fer puissant, ou mieux au chalumeau. Vous pouvez aussi opter comme nous pour la SRE qui permet de réaliser ces assemblages beaucoup plus rapidement. |
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Après la porte de boîte à fumée et le "petit cheval" on peut passer à des pièces plus petites comme le volant de cette porte, la vanne du souffleur. On voit ici cet ensemble après quelques travaux de plomberie... Comme pour toutes les petites pièces, les chapelles d'injection sont maintenues par un martyr en liège pendant le montage. |
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L'arbre de commande de la sablière est soudé sur le cardan du distributeur. Quelques évitements délicats autour des descentes de sablières pour les alimentations du servomoteur de changement de marche et les graisseurs. |
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Le servomoteur de changement de marche est un appareil typique de cette machine avec sa face avant boulonnée et sa liaison mécanique entre les deux corps. La machine 137 préservée à Longueville ne comporte plus cet accessoire apprécié des mécaniciens lors des manoeuvres... En effet il était peu pratique pour l'exploitation en ligne car peu progressif, il équipe donc la machine préservée à Saint-Fargeau. Le voici avec sa commande manuelle depuis la cabine et les renvois vers l'arbre de relevage. |
Injecteurs
Les injecteurs viennent en deux parties, l'embase avec tous les perçages utiles et les injecteurs proprement dits qu'il reste à équiper d'une partie de leur plomberie. Un bout de carton maintient la distance depuis l'embase pendant les deux soudures. Comme pour les autres petites pièces de ce montage, prenez plutôt le café après... Plusieurs autres tuyauteries sont à monter ici, ainsi qu'une équerre de la caisse à eau qui vient en deux parties dos à dos. |
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Le support de l'injecteur vient derrière celui-ci ainsi que la descente d'évacuation depuis la cabine qu'on voit ici en cours de montage. Une dernière conduite oblique pour le plaisir... Le prototype des marchepieds a reçu une pièce qui le rigidifie au niveau de sa fixation sous le tablier, dessin corrigé pour la série. |
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On termine en montant la prise de mouvement du Flaman avec son trépied en deux pièces gravées et son axe en fil de laiton. Montage similaire pour l'injecteur droit mais l'embase est différente, sans réservoir ni logement du trépied supportant le Flaman pour la version SNCF. |
Cabine et buffet
La devanture est solidaire du plancher, celu-ci reste amovible pour faciliter le montage et coulisse en place depuis l'arrière en l'absence de la soute à combustible. Le niveau est rapporté complet avec ses deux distributeurs. |
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Les commandes des distributeurs sont à gauche, les leviers sont rapportés et ne sont pas bien gros... Les deux leviers liés viennent d'une pièce avec leurs écrous six pans gravés. Rappelons que ces détails n'ont rien d'obligatoire, mais qu'ils sont là pour l'amateur qui désire aller jusqu'à ce niveau de détaillage. |
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Les leviers liés sont derrière les tiges des distributeurs dont on voit les commandes à gauche. Support du graisseur Detroit et commande de l'échappement. |
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La nourrice de vapeur est fixée sur le haut du buffet et les deux conduites d'alimentation lui sont fixées. Devant cette nourrice on monte le bloc des manomètres principaux. Différents supports obliques pour les commandes du sifflet et de la sablière. |
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Le graisseur Detroit prend place sur son support, on lui ajoute le départ arrière et son alimentation depuis la nourrice. Quelques autres tuyauteries à gauche et finalement montage du Flaman avec le cheminement du papier entre les rouleaux et son aiguille de vitesse maximale réglée à 50 km/h. |
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Le Flaman monté on commence l'équipement devant le buffet avec les pédales de la grille, les robinets de jauge sur la gauche, le robinet de frein et les commandes d'injecteurs que nous attendions encore au moment de ces clichés. |
Commandes d'injecteurs et portillons fonctionnels
Cette partie a été ajoutée depuis l'expo de Gennevilliers. Rendre les portillons fonctionnels n'a rien d'obligatoire, c'est juste un petit plaisir de monteur patient. Comme ils sont placés sur un retour de la tôle d'abri, j'utilise une pièce pour les monter ici extraite d'une chute de gravure en 0.4 mm, qui figurera dans le kit. Pliée deux fois sur elle-même aux extrémités pour lui donner l'épaisseur voulue, elle vient en face des deux excroissances de la tôle d'abri. |
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On y soude sans excès et sur le bord, une section de tube de 0.5 mm dont la partie centrale est supprimée dans mon cas avec le tranchant d'une lime demi-ronde - une lime couteau serait plus adaptée. Couper ensuite l'excédent de tube aux extrémités et déboucher le tube de sa bavure de limage à l'équarissoir. Vérifier le bon passage d'un fil de 0.3 mm. |
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Une section de tube est coupée à la longueur restante entre les deux gonds fixes, puis on la soude sans excès depuis le centre sur la bordure externe du portillon. On peut alors assembler les deux parties avec du fil de 0.3, couper à longueur avec une pince coupante à ras et immobiliser d'un micro-point de soudure à une extrémité. |
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L'ensemble est rapporté sur la tôle d'abri - désolé pour la photo un peu floue - et soudé en place d'un point léger au centre. Dégrapper soigneusement les fines pièces de la fonderie 10040M en coupant petit à petit les éléments de grappe entourant les pièces déjà détachées. |
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Pour les conduites de la lance à incendie par exemple, voici le coup final de pince coupante... On assemble avec la pièce représentant les commandes d'injecteurs et on diminue la longueur (à droite sur l'image) pour compenser la place prise par l'articulation du portillon. |
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L'ensemble en place a fière allure. Même s'il se verra peu avec une machine à cabine fermée, vous, vous saurez ! Même traitement à gauche de l'abri avec le prémontage du robinet du mécanicien devant le carter des axes du changement de marche qui termine cette zone du foyer. Diminuer la longueur de ces axes pour conserver la possibilité de coulisser la devanture en place. |
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On conclut avec le second portillon et les commandes d'injecteur. Voilà une marche d'approche assez longue pour monter un abri de machine, mais le résultat est spectaculaire et vaut à notre avis cet effort ! |
Eclairage
La manière la plus simple pour dégrapper les phares et lanternes est de tronçonner avec soin l'extrémité du barreau latéral de la grappe. Ensuite on coupe à la pince le canal d'alimentation central, le cas échéant. La grappe contient des phares arrières et avant fonctionnels et des phares factices mais strictement à l'échelle, ainsi que des lanternes Etat fonctionnelles. |
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Les phares arrières en place, on voit le perçage permettant de les câbler au travers du support donc de manière totalement invisible. Pour l'éclairage on utilise les LED's fournies en technique SMD (Surface Mounted Device) dont le boîtier rentre dans un phare. |
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Pour nos essais, nous n'avions malheureusement que des LED's vertes dans nos tiroirs... Petit raffinement supplémentaire, les câbles sortent par l'arrière conformément à l'original et descendent de manière invisible au travers du support tubulaire. |
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La technique est la même pour les lanternes avec sortie invisible par dessous. Pour terminer ces lanternes et phares on utilise du Micro Kristal Clear (Railway par exemple) blanchâtre comme sur cette image jusqu'au séchage, puis bien transparent. Les phares n'existant que dans les versions tardives, leur emplacement est percé dans l'avant du tablier en se guidant sur l'échancrure prévue dans chaque marchepied. |
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Les phares en version factice strictement à l'échelle, encadrés par les supports de lanternes unifiés qui sont des pièces bronze de 0.79 mm3 pour 0.01 gramme... Par rapport à la mécanique, la microtechnique commence quand on ne peut plus compter sur la gravité pour maintenir des pièces. Celles-ci surfent sur la soudure en fusion... L'astuce est de ne jamais les lâcher pendant le montage ! La lanterne sur la porte de boîte à fumée malgré l'éclairage électrique, comme sur bien des clichés de la machine 137. |
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Vous retrouverez la construction de nos attelages à vis sur cette page. On s'arrête là pour la présentation de Gennevilliers ! Cliquer sur les images pour les agrandir. |
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Et un grand merci à Pierre qui m'a beaucoup aidé à préparer cette exposition... Pierre est un ancien électricien en signalisation ferroviaire et passionné de modélisme, qui accompagne maintenant l'aventure d'Apogée Vapeur pour quelques heures deci delà. Bienvenue ! Vous êtes venus nombreux voir ce prototype à Gennevilliers, pour notre immense plaisir ! Ensuite viendront les décolletages et donc les roues et l'embiellage, affaire à suivre... |